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    OZ

    J’adore HBO (et je déteste Netflix). J’aime comment la chaine privée américaine a révolutionné la série télé avec des intrigues complexes, des développements de personnages soignés, des sujets de sociétés pertinents. Quelque part entre « 6 feet under » et « les Sopranos » le réseaux américain a accouché d’un OVNI télévisuel : OZ. Oz : Le nom dans la rue pour le pénitencier d’état de haute sécurité d’Oswald. Oz est vieux jeux. Oz est châtiment. Vous voulez punir un homme ? Séparez-le de sa famille, de lui-même, enfermez-le avec ses semblables. Oz, c’est perpette qui prend cher. Prison dans la prison, « Em City » est une unité expérimentale basée sur le modèle du « Panopticon », ces zoos humains…

  • Critiques,  Musique

    James Holden – The Animal Spirits 2017

    Pas facile de trouver un nouvel album électro qui me plaise. J’ai passé des heures à m’infliger de la house sans tripes, du SoundCloud sans talent, et des heures de clap-clap tiédasse. Aussi insipide que le hip-hop mainstream, l’électro a perdu un peu de son âme quelque part dans un hangar en 1998. Je me suis donc tourné vers l’expérimental, le bizarre, l’insolite, le terminus des insatisfaits musicaux. Je voulais un album avec un animal-esprit, un peu comme mon blog a son Fennec. Je connaissais déjà James Holden pour son album-manifeste de minimale Idiots are winning (les crétins sont en train de l’emporter), que je critiquerai sans doute un jour…

  • Critiques,  Livres

    Nous sommes légion 2018

    Par Denis Taylor Les récentes perspectives technologiques et la révolution digitale permanente sont une source d’inspiration considérable pour la science-fiction. En témoigne Nous sommes légion, un roman écrit à la première personne, avec un seul protagoniste, mais qui propose pourtant une vingtaine de narrateurs et de points de vue. Comment est-ce possible ? Le héros, « Bob », est une sonde de Von Neumann, c’est-à-dire un vaisseau spatial capable de se dupliquer à volonté comme un virus pour explorer la galaxie de façon exponentielle. Chaque génération de clones diverge légèrement de ses aînés dès la « naissance », et chaque « Bob » est à la fois similaire et unique.…

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    Big Man Japan 2007

    Big Man Japan (大日本人) (2007) Japon, par  Hitoshi Matsumoto Masaru Daisatō nourrit des chats errants dans sa propre assiette. Timide, légèrement déprimé, il mène la vie d’un Japonais entre deux âges. Un autre salaryman alcoolique en instance de divorce qui ne prend jamais de vacances. C’est que Masaru est aussi un héros intérimaire à la Bioman, un géant à temps partiel qui s’en va tabasser en slip violet les monstres qui ravagent la péninsule Nippone. Mais les temps changent, la concurrence internationale est rude, l’opinion publique hostile, les sponsors rares. Les super héros n’ont plus vraiment la côte. Big Man est-il le dernier de son espèce ? Mélange habile de docu-fictions sur…

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    Connecticut Casual (2004)

    Apathy est un rappeur de troisième génération du Connecticut en Nouvelle Angleterre. Trop jeune pour s’être garni les poches à l’apogée du CD, trop blanc pour vendre de la pop moisie Itune qui parle des femmes comme d’un jambon madrange. Il ne lui reste que le talent, le bouche à oreille, et la force dans le nombre pour peser dans une scène américaine dévastée par l’autotune. En cela, Connecticut Casual est emblématique du crew Army of the Pharao  : Des textes de qualité, à consonance conspirationniste, une sobriété des moyens et le récit de la vie quotidienne d’un White Trash pas très fier de lui. Et je veux plus sentir…

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    Le Grand Jeu (Molly’s game) 2017

    Aaron Sorkin 2017 Etats-Unis  Basé sur un livre basé sur une histoire vraie (ce qu’on a tendance à confondre avec « une histoire vraie »), Molly’s Game est un biopic-polard qui narre les (més)aventures de Molly Bloom. A 26 ans, l’ancienne athlète s’était bâtie seule un cercle de jeux très rentable à destination de gros joueurs fortunés d’Hollywood et New York. Avant d’attirer l’attention du FBI et du crime organisé… Comme toujours, un biopic repose principalement sur la qualité de l’interprétation de l’acteur qui incarne son sujet. Jessica Chastain est parfaite en femme fatale d’affaires qui joue du décolleté aussi bien que du relationnel pour s’enrichir sur la faiblesse morale de…

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    Miracle Mile (1988)

       – Oubliez ce que vous avez entendu et retournez vous coucher. La fin du monde n’aura pas lieu. Le film avait pourtant bien commencé, sous des airs quasi-niais de comédie légère. Mais Harry n’a vraiment pas de chance. Une panne d’oreiller lui a fait manquer un rendez-vous avec la femme de sa vie. Et, en décrochant un combiné de cabine téléphonique par malchance le rencard gâché d’un romantique se transforme en fuite éperdue avant l’apocalypse. La fin du monde imminente est un thème fécond pour le cinéma. Sous des angles variés : dénis (le très nostalgique Last Night de 1998) du délitement de la réalité (Southland Tales, 2006) de la folie…

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    Le problème à trois corps

    Liu Cixin (2006)  Laissée orpheline par la révolution culturelle, l’astrophysicienne et dissidente écologiste Ye Wenjie intègre dans les années 60 un programme chinois de communication avec la vie extraterrestre similaire au projet Seti. Les « trisolariens » finissent par répondre à l’appel. Mais leurs intentions sont hostiles, et les derniers jours de l’humanité comptés. La terre, de nos jours ou presque : Alors que la flotte trisolarienne approche lentement dans le vide de l’espace, les plus brillants scientifiques sont frappés d’un mal étrange. Les extraterrestres essaient-ils de freiner l’avancée technologique des humains ? La réponse viendra peut-être d’un étrange jeu en ligne, où il est question de trois soleils… Ce n’est pas donné à…

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    God, Forgive These Bastards Songs From The Forgotten Life Of Henry Turner 2012

    The Taxpayers (2012) Acheter Ici. 23 août 1953, la canicule fait fondre l’asphalte d’une petite ville américaine. La mauvaise fée frappe : Henri Turner tue sa mère en naissant. Son destin sera la sinistre tragi-comédie de ceux sur qui l’univers s’acharne. Alors qu’il est promis à une belle carrière dans le baseball, une nuit d’ivrognerie en 79 lui laissera les tendons sectionnés. « Dieu maudisse cette ville de merde, ses habitants, mes mains » gémit Henri d’un squat aux fenêtres brisées. La drogue, puis la folie lui courent après, le font trébucher. Puis finalement tomber dans la rue, se faire festin pour ses chiens affamés. Un jour, il poignarde le diable, qui…