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God, Forgive These Bastards Songs From The Forgotten Life Of Henry Turner 2012

The Taxpayers (2012) Acheter Ici.

23 août 1953, la canicule fait fondre l’asphalte d’une petite ville américaine. La mauvaise fée frappe : Henri Turner tue sa mère en naissant. Son destin sera la sinistre tragi-comédie de ceux sur qui l’univers s’acharne. Alors qu’il est promis à une belle carrière dans le baseball, une nuit d’ivrognerie en 79 lui laissera les tendons sectionnés.

« Dieu maudisse cette ville de merde, ses habitants, mes mains » gémit Henri d’un squat aux fenêtres brisées. La drogue, puis la folie lui courent après, le font trébucher. Puis finalement tomber dans la rue, se faire festin pour ses chiens affamés. Un jour, il poignarde le diable, qui a emprunté le visage d’un homme d’affaire pour le narguer. Hôpital psychiatrique et désintoxication : Henri finira-t-il par se relever et par triompher de la fatalité ?

Les Taxpayers livrent avec God, Forgive These Bastards Songs From The Forgotten Life Of Henry Turner un « film pour aveugle ». L’album-concept tutoie le génial et innove. De par sa forme narrative (une biographie imaginaire d’un SDF déglingué par la vie) musicale (un mélange instable comme de la nitro de free-jazz, de punk et de folk) et sa rythmique-cardiogramme entre chuchotement de confessions et hurlement de damné. Même audace dans le disque même, qui offre en prime un roman, sorte de Face B livresque de Dieu, pardonne ces enculés, chansons tirées de la vie oubliée de Henry Turner. Dans la façon de décrire une réalité crue, le mélange de violence de la rue et de tendresse dans la misère, on pense immédiatement à Ken Loach, Dos Pasos, Bukowski. Et même à Zola.

Mais je me rappelle quand on a fugués, et notre voiture volé est tombée en panne, le long d’une route poussiéreuse et abonnée au milieu du désert. Alors on a fait du stop jusqu’à Reno, mais l’alliance que je t’ai trouvé était trop grande, et le prêtre était saoul, et on rigolé à en être malade.

Loin des circuits classiques de productions, les Taxpayers (Les Contribuables en Français) se sont taillés une très solide réputation dans la nouvelle scène Folk-Punk étasunienne. Celle-ci est devenue le pendant libertaire de la country, et la BO de la contre-culture « Dirty Kid ».

Des « gosses crades » comme s’appellent eux-mêmes ces enfants bâtards fauchés, nomades et blancs, de l’Amérique en déliquescence. Pour eux, cet album est peut-être plus une allégorie qu’une fiction.

Ça te plaira si : Tu aimes les albums de Tom Wait, te saouler dans des terrains vagues, Mano Solo, Les Gitans et les histoires tristes

Ça ne te plaira pas si : Tu préfères les histoires d’amour qui terminent bien, les comédies musicales produites par TF1, la salsa et les comédies de Dany Boon.

https://youtu.be/liMegIZKnH4

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